J’ai fait, pour la première fois, un effort de présentation pour rédiger cette bibliographie qui peut également servir aux lecteurs de certains autres de mes livres, en priorité : Le Marketing Sémantique (2018) mais aussi Réveillez-vous et redescendez sur terre ! (2012) qui est une présentation de la présence de la Sémantique Générale dans notre vie quotidienne. Mais aussi les livres écrits pour les entreprises qui montrent les utilisations commerciales de la méthode que j’ai créée appelée Analyse Sémantique et Analyse Relationnelle. Ces livres d’entreprises se sont tous bien vendus et le premier fut pour les labos : Les mythes du médicament (1975), 6000 exemplaires vendus en deux semaines, et le dernier : La grande mutation de l’industrie pharmaceutique (2006). Et encore les futurs livres…
Sur le plan des sources ayant inspiré la création de la méthode dite d’Analyse Relationnelle et sémantique (AR) elles ont été déjà bien exposées dans les livres antérieurs et il faut citer surtout les deux principales avec leur créateur :
- la Sémantique Générale est un comte polonais Alfred KORZYBSKI (rien à voir avec la sémantique tout court) dont l’origine se situe autour des années 1930, et
- l’Ecole de Palo Alto dont l’initiateur et créateur est un anglais Gregory BATESON et dont l’origine se situe autour des années 1940-5.
Je dois aussi citer mes maîtres dans quelques disciplines connexes :
- pour la linguistique Ferdinand DE SAUSSURE, dont l’ouvrage édité au travers des notes de ses élèves fut édité en 1911 sous le nom CLG (Cours de Linguistique Générale), à ce jour toujours incomplètement traduit en Français, et bien sûr Noam CHOMSKY, toujours vivant et autant connu pour ses opinons gauchisantes et ses oppositions à tous les gouvernements de son pays d’adoption (USA) mais pour nous avec l’invention de la Grammaire Générative ;
- pour les sciences cognitives et le constructivisme citons : L’intelligence du stress, 2008 de Jacques FRADIN et sa méthode dite ANC (Approche Neuro Cognitive) que j’ai connue récemment et Massimo Piattelli PALMARINI du MIT avec : De la réforme du jugement ou comment ne plus se tromper, 1995.
Et sans oublier un précurseur Arthur WITTGENSTEIN : le Tractacus logico-philosophicus, 1961 - Pour la PNL j’ai un faible pour un livre d’un des deux créateurs de la méthode Richard BANDLER : Un cerveau pour changer (1992)
- Enfin, il faut savoir qu’aussi bien Korzybski que Bateson étaient proches de la pensée bouddhiste et que beaucoup de livres seraient à conseiller pour comprendre cette philosophie-religion mais je préfère vous inviter à lire, excellent, bien qu’anonyme, un livre chinois datant de plusieurs millénaires: les 36 stratagèmes.
- Et, avant de vous détailler mes deux sources principales d’inspiration susnommées je ne dois pas oublier le livre qui m’a permis de démarrer mes premières décisions d’opérations commerciales, et mes premières études d’entreprise, avant même ma découverte de Palo Alto (donc avant 1975) : Hans HÖRMANN : Introduction à la psycholinguistique, 1971.
Pour avoir une idée synthétique des sources d’inspiration de la Nouvelle Culture, voici un schéma puis nous détaillerons les livres des deux courants de pensée principaux, qui sont comme les deux pieds de l’Analyse Relationnelle et donc, de la Nouvelle Culture.
J’exposerai maintenant ce que je dois à la Sémantique Générale d’abord, puis à l’Ecole de Palo Alto ensuite. Avant de citer quelques livres d’auteurs connexes, ayant travaillé dans la même mouvance ce qu’un d’entre eux a appelé : le collège invisible.
Pourquoi dans cet ordre ?
D’abord, pour respecter l’ordre chronologique dans la mesure où Korzybski a écrit ses articles avant l’avènement de la systémique et Bateson a participé activement à cet évènement.
Mais aussi parce que, sans que ce soit écrit nulle part, les axiomes et théorèmes de l’école de Palo Alto sont clairement une application de la Sémantique Générale à l’étude des relations entre individus, et particulièrement à la thérapie.
Il y a une filiation entre les deux domaines de pensée, comme il y a une filiation entre ces deux philosophies et la pensée orientale du zen et du Tao.
La Sémantique Générale
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A droite : le livre d’origine en anglais 800 Pages
A gauche : des extraits en français 192 pages
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Alfred KORZYBSKI (1879 – 1950), comte polonais et en fait américano-polonais. Sa thèse est une critique de la logique aristotélicienne et de ses 3 principes dont le plus connu : le tiers-exclu, dans la mesure où elle fixe la réalité et se trouve donc inapte à exprimer les nuances des relations humaines. Il forge ainsi la logique du Non-A pour Non-Aristotélicienne qui a inspiré plus tard l’auteur de science-fiction, Alfred Van VOGT dans sa trilogie : le monde des Non-A.
Son ouvrage de référence, traduit partiellement en français est un gros ouvrage d’une grande culture et d’un abord austère : Science and Sanity, an Introduction to Non-Aristotelian Systems and General Semantics, 1933
Son concept le plus connu, même de ceux qui ne savent rien d’autre est l’opposition Carte / Territoire, plus exactement on doit dire : une carte (ou les cartes) et le Territoire, car ce dernier est unique et on ne peut en parler sans tomber dans une carte, soit une représentation du Territoire.
Il existe des milliers de cartes représentant un même territoire, comme les cartes routières, en fonction de l’échelle, des éléments pris en compte sur la carte…etc
Korzybski est en quelque sorte le précurseur de Bateson car il a étudié le fonctionnement de l’Homme dans son environnement, la façon dont notre système nerveux appréhende la réalité. Il est en quelque sorte aussi le fondateur de la pensée épistémologique.
Mais en son temps, les notions de systémique, de cybernétique et de rétroactions n’étaient pas encore inventées et il n’a pu aller plus loin.
Et on a très peu de livres de lui, en fait un seul cité ci-dessus. Mais aussi des extraits et une belle série de conférences qui ont eu lieu en France à Olivet dont j’ai un exemplaire dans mes collections personnelles et des citations que je mettrais sur le site des recherches.
En revanche nous avons quelques excellentes vulgarisations de la pensée de Korzybski et je n’en citerai que trois dans l’ordre de préférence mais difficiles à trouver :
– La sémantique générale aujourd’hui, de Michel Saucet
– Introduction à la Sémantique Générale, de Bulla de Villaret
– et, si vous n’avez pas peur des fautes d’orthographe : de Harry L. WEINBERG : Puissance et pouvoir des mots.
Et bien sûr la trilogie du Non-A de Van VOGT
A l’inverse, vous allez voir que les ouvrages de et sur l’Ecole de Palo Alto sont pléthores mais nous vous indiquons ici les indispensables.
L’Ecole de Palo Alto
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A gauche :
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Petits portraits des deux grands personnages :
Gregory BATESON (1904 -1980), est, selon Wikipedia un anthropologue, psychologue, épistémologue anthropologue, psychologue, épistémologue américain, sauf qu’il était bien plus que cela et qu’il était anglais. Il est mort et a travaillé aux USA certes, mais il était resté anglais comme Watzlawick était resté autrichien.
Ses écrits, très difficiles à lire ***, (on les étudie on ne les lit pas) sont des articles qui ont été réunis essentiellement dans deux livres parus aux éditions du Seuil :
– Vers une écologie de l’esprit, 2 tomes, 1977 (rien à voir avec notre actuelle ‘écologie’)
– La nature et la pensée en 1979, son dernier ouvrage alors qu’il se savait condamné par le cancer traduit en français en 1984.
Mais il a aussi participé ou inspiré des livres et on trouve ses textes dans :
- Une unité sacrée commentée par Ronald Donaldson de l’Ecole de Palo Alto, édité en 1996
- Communication et Société avec Jurgen RUESCH, en 1957, en français en 1988
- La peur des anges, avec sa fille Marie-Catherine en 1989 pour la version française
- Par la suite Marie-Catherine Bateson a écrit Regards sur mes Parents car elle était non seulement la fille de Gregory mais aussi de l’anthropologue Margaret MEAD (1901 -1978) avec qui Bateson a longuement travaillé sur le terrain en tant qu’ethnologue. Elle meurt en 1978 d’un cancer comme son premier mari un peu avant lui.
- Evoquons aussi le colloque de Cerisy à la mémoire de Gregory, et le livre : Premier état d’un héritage, 1988 sous la direction d’Yves WINKIN, de l’école de Palo Alto.
Il est tout à fait impossible d’évoquer, de définir, ou même d’esquisser un portait de Bateson en quelques lignes : il faut le lire. Je pense qu’au fur et à mesure de mes lectures, pouvoir donner à mon réseau, au minimum des citations autour desquelles nous pourrons travailler et réfléchir aux recherches que ce génie peut nous inspirer. Mais restons modestes.
Maintenant passons au plus talentueux des membres de cette école, laquelle est connue superficiellement de beaucoup mais qui na pas encore réussi à percer jusqu’à devenir une habitude de penser et d’agir : Paul WATZLAWICK
Paul WATZLAWICK (1921 – 2007), d’origine autrichienne, a très vite étudié en Italie et obtenu des diplômes de philologie du langage, de philosophie et de psychologie… Puis au Salvador et en 1967 étudie à l’Université de Stanford (Palo Alto) et c’est là qu’il rencontre Bateson. Watzlawick parlait couramment au moins 5 langues, surtout l’Allemand, sa langue d’origine, et aussi l’italien, l’espagnol et le français couramment (et je peux en témoigner comme on le verra plus loin).
Il a écrit au moins 15 livres et on peut le considérer comme le meilleur vulgarisateur pour les français, ce qui ne veut pas dire que ses livres soient des simplifications des ouvrages plus complexes, tels ceux de Bateson. Mais il a su se cantonner pour expliciter les méthodes au domaine de la thérapie que l’école a modernisé avec le concept de thérapies brèves, et de thérapies systémiques.
Il y a deux façons de découvrir les ouvrages de Watzlawick : par les livres les plus simples, voire humoristiques, comme c’est souvent le cas, ou par les livres sérieux, plus difficiles de lecture, non pas par le vocabulaire mais surtout par les idées développées, qui sont celles de Palo Alto et en grande partie déjà présente chez Bateson.
Les voici dans l’ordre chronologique.
Les six livres fondamentaux à lire (en fait avec les trois premiers a une idée assez complète des méthodes de cette école et une idée précise de tout ce que je leur dois), sont : dans l’ordre de leur apparition en France :
- Une logique de la communication, 1967 (avec J. Helmick-Beavin et Don Jackson)
- Changements, paradoxes et psychothérapie, 1975 (avec J. Weakland et R. Fish)
- La réalité de la réalité, 1976
- Le langage du changement, 1978
- Les cheveux du Baron de Münchhausen, 1988
- L’art du changement, 1990 (avec Giorgio Nardone du Centre de Thérapie Stratégique d’Arezzo en Italie)
- Stratégie de la thérapie brève, 2000 (avec Giorgio Nardone)
Impossible de résumer en quelques mots, mais Watzlawick a développé les créations de Bateson dans le cadre de leurs activités de thérapie avec la bande des savants de l’Ecole de Palo Alto que l’on verra tout à l’heure.
En plus de ces ouvrages, Watzlawick a participé très activement à trois gros livres collectifs, citons :
- Sur l’interaction, 1977
- La Nouvelle Communication, 1981 (présenté par Yves WINKIN)
- L’invention de la Réalité, 1988 pour la traduction française
Maintenant, pour ceux qui aiment les lectures faciles, mais quand même instructives, voici les trois petits livres de Paul Watzlawick à lire :
- Guide non conformiste pour l’usage de l’Amérique, 1978
- Faites vous-même votre malheur, 1983
- Comment réussir à échouer, 1988
Je n’arrive pas aux 15 livres mentionnés par Wikipedia. Je vais chercher, mais je peux vous dire que vous avez là l’essentiel.
Ouvrages sur Palo Alto et des autres participants
- Ouvrages généraux de vulgarisation
A lire pour survoler :
- L’école de Palo Alto, de Edmond Marc et Dominique Picard, paru chez Retz en 1984 et que j’ai eu avant parution des mains du patron de Retz, mon ami Richaudeau, le créateur de la première méthode de lecture rapide
- A la recherche de l’Ecole de Palo Alto de la regrettée Teresa Garcia, (décédé voici peu) et Jean-Jacques WITTEZAELE. Pour tout connaître des équipes qui ont travaillé à Palo Alto, de l’intérieur
A lire, pour une initiation poussée, le meilleur des livres qui peut remplacer presque tous les autres : Du désir au plaisir de changer de Françoise KOURILSKY, 1995 qui en est je crois à la 5ème édition et avec une préface de Watzlawick soi-même, à rendre jaloux.
- Ouvrages d’autres auteurs de Palo Alto
- Lynn SEGAL, Le rêve de la Réalité, 1990
- Jean-Jacques WITTEZAELE, L’homme Relationnel, 2003 (mon préféré dans cette catégorie)
- L FISCH, J.H. WEAKLAND et L.SEGAL, Tactiques du changement, 1986,
- Jacques-Antoine MALAREWICZ, Guide du voyageur perdu dans le dédale des relations humaines, 1993 et Quatorze leçons de thérapie brève, 1992
- Ouvrages sur ou de Milton ERICKSON, l‘inventeur de l’hypnose ericksonnienne
- Jay HALEY, Un thérapeute hors du commun: Milton H. Erickson, 1984
- Milton H. ERICKSON, L’hypnose thérapeutique, 1983
J’ajouterai à cette liste les livres que j’ai écrits entre 1975 et aujourd’hui et en particulier les plus en rapport avec les autres :
- L’e-book : Réveillez-vous, 2012, déjà cité
- L’e-book : Cours théorique d’Analyse Relationnelle
- Le livre : L’art de manipuler, 1996
- Le livre : Le management de la relation, 1998
Petit Historique… de Moi et des ces méthodes, et de ses auteurs…
Comme je le raconte dans le livre Le Marketing Sémantique 2018, j’avais déjà commencé des travaux complètement originaux dans le plus gros laboratoire pharmaceutique de France en 1973 en lançant une nouvelle molécule anti-inflammatoire (toujours en vente) avec un succès dépassant de loin ce qui m’avait été demandé.
Et la façon dont je m’y suis pris m’apparaissait être seulement du simple bon sens qui, contrairement à ce qu’on dit souvent, est loin d’être partagé par tous.
C’est pourquoi lorsqu’en 1975, je découvris le livre de Paul Watzlawick, traduit en français sous le nom de : Une logique de la communication (à l’origine : Pragmatics of Human Communication, 1967) dédicacé à son ami et mentor : Gregory Bateson, j’en suis tombé de ma chaise. Ce fut une vraie illumination, je retrouvais là toutes les idées que je venais d’appliquer, mais cette fois expliquées, et plus avancées, plus élaborées, plus théoriques aussi, en tous points.
Je le dévorai entre le 12 et le 15 août 1975. Pourquoi je m’en souviens aussi bien ?
Parce que j’ai pris l’habitude de noter, en début de livres, les dates de mes différentes lectures (et aussi de souligner les passages qui me semblent les plus caractéristiques). C’est comme ça que je sais que je l’ai lu aussi en 1976, 1977, 1983, 1988 et 1990 et donc, qu’il est grand temps de le relire.
30 ans sans le lire ce n’est pas possible ! Et je sais que, comme à chaque fois, je vais découvrir des nouvelles idées !
Je vous ferai grâce de la liste des mes dates de lectures pour les autres livres, je sais juste que je dois en avoir autour de 90 qui constituent mon monde intellectuel et je ressens régulièrement le besoin d’un nouveau bain de jouvence.
A partir de ce jour, les livres de la mouvance (comme on dit) de Palo Alto) m’ont accompagné au quotidien et tous mes travaux, toutes mes créations, aussi bien en sémantique qu’en analyse relationnelle sont inspirés, très inspirés même de Palo Alto (et de la Sémantique générale bien sûr).
Pour terminer quelques anecdotes sur Watzlawick et mes rencontres avec lui
Par la suite j’ai eu, à plusieurs reprises, l’occasion de rencontrer Watzlawick lors de ses passages à Paris, et d’apprécier la qualité de son français. Je lui donnais un de mes livres et recevais toujours par la suite un petit mot d’encouragement, tapé avec une vieille machine, et plein de trous dans la feuille.
Une fois, nous avons échangé longuement et je lui ai parlé de mes projets d’application des méthodes à l’entreprise et il m’a dit : « Nous n’avons pas voulu aller dans ce sens à Palo Alto, et rester dans les relations thérapeutiques, mais je suis convaincu que c’est parfaitement applicable et ce doit être très efficace ». Donc acte !
La dernière fois, je ne pourrai jamais l’oublier ;
Ce fut au cours d’un séminaire organisé par Jean-François DORTIER, le patron du journal Sciences Humaines (ce devait être en 2005 ?).
Il y avait à la tribune quelques personnalités représentant divers courants : l’Analyse Transactionnelle, la PNL avec Josiane de Saint-Paul et en bout de table Watzlawick. Hélas, il était déjà bien malade, et s’endormait quand ce n’était pas son tour de parler. C’tait un peu triste à voir à quel point il avait oublié la langue française qu’il aimait tant.
Et dans la salle, moitié des universitaires (l’occasion pour voir d’en rencontrer quelques uns du mouvement comme Yves Winkin) et moitié des professionnels de la formation. Er du développement personnel.
Nous eûmes droit à une révélation, un scoop comme ils disent. A un moment, provoqué par la salle du côté des universitaires la représentante de la PNL a été attaquée sur le sujet :
« Vous dites toujours que la PNL est née de la modélisation des travaux de Palo Alto, mais où sont les travaux ? Comment se fait-il que vous n’avez rien publié ? ». Elle ne sut pas quoi répondre, alors l’organisateur a dit : « Mais, nous avons avec nous un des créateurs de l’école de Palo Alto, demandons-le lui ! ». Alors, on a réveillé Watzlawick qui nous a dit, dans un français presque incompréhensible, en gros ceci : « Oui je me souviens il y a trente ans je les ai rencontrés, (il parlait de Grinder et Bandler les créateurs de la PNL) nous avons échangé mais il n’y a pas eu de suite ! ».
L’ambiance a été plombée net et heureusement c’était l’heure de déjeuner.
L’après-midi fut plus tranquille, et les sujets défilèrent : un moment on aborda le problème de la manipulation, sujet qui, en général, réveille les salles les plus atteintes de somnolence postprandiales. On a demandé à Watzlawick ce qu’il en pensait et comme il ne comprit pas tout de suite la question en français il demanda en italien qu’on la lui reformule.
Je lui ai donc posé la question en italien, et il a dit que la manipulation faisait partie de la vie, qu’il était impossible de l’éviter. Ce qui bien sûr m’a réjouit aussi dans la mesure où je venais d’écrire la deuxième version de mon livre vedette : l’art de manipuler. Qu’il avait lu d’ailleurs !
L’année suivante il a pris sa retraite de son poste à Stanford et l’année suivante il est mort le 31 mars 2007. Je ne l’ai pas su tout de suite, mais j’ai perdu un de mes pères spirituels.
Voilà, j’espère juste que tout cela vous donnera envie de vous plonger dans tous ces livres, tous aussi originaux les uns que les autres, et qui réveillent les intelligences, sauf de ceux qui ne voient même pas de quoi ça parle, et qui abandonnent très vite la lecture.
Mais, promis, je vous en ferai citations, résumés et vous donnerai des idées de recherches dans le cadre de notre propre école de pensée.
Pierre Raynaud
3 juin 2020