Nous relevons habituellement dans nos analyses relationnelles, 21 modalités relationnelles appartenant à 10 critères différents.
La compétence relationnelle des individus peut se mesurer au nombre de modalités qu’ils sont capables de manifester au cours de leurs relations habituelles.
Ce nombre s’appelle dans notre Méthode, la variété, par référence à la notion bien connue en systémique de la variété requise, qui dit qu’aucun système ne peut prendre le contrôle d’un autre, s’il n’a pas une variété au moins aussi grande que lui.
Prenons n’importe quel critère, par exemple celui de la hiérarchie qui dit que dans toute interaction, chaque partenaire se voit comme Dominant, Egalitaire ou Dominé par l’autre. Soit une interaction entre une personne se positionnant toujours dans la position de Dominant et une autre pouvant passer facilement de Dominant à Dominé ou à Egalitaire ; on peut facilement imaginer que le premier sera facilement le jouet du deuxième, car il sera éminemment prévisible, et bien plus rigide.
Dans la théorie systémique on dit qu’une personne qui n’a qu’une réponse à un stimulus donné se comporte comme un robot, pas comme un humain ; qu’une personne qui n’a que deux réponses possibles au même stimulus (en général réponses dichotomiques : Oui / Non, Ou bien / ou bien) est un robot, juste un peu plus perfectionné.
Le caractère humain de nos comportements commence quand nous avons au moins trois réponses habituelles à un stimulus donné.
Exemple simple et vécu tous les jours :
Question : Un automobiliste te fait une queue de poisson. Que fais-tu ?
Première réponse : je le rattrape et lui fais un doigt d’honneur,
Deuxième réponse : parfois je le rattrape, et parfois je m’écrase,
Troisième réponse : il arrive que je réagisse violemment, il arrive que je m’écrase. Il arrive aussi que cela m’amuse et que je lui souris.
Avec cette dernière réponse, je viens d’entrer dans la sphère de l’humain. Je possède un catalogue de réponses appropriées à cette situation. Le nombre de réponses possibles n’a pas de limite supérieure ; plus il sera élevé, mieux ce sera, et plus il sera probable que, quelle que soit la situation, je pourrai m’y adapter spontanément.
On remarque au passage, que la première solution est celle de la symétrie dans le conflit et la dominance (dominant + guerre) ; c’est, hélas, la plus fréquente dans la vie courante. La deuxième réponse est celle de la position Dominée (du moins en apparence).
Seule la troisième réponse dénote une personnalité riche et polyvalente ; nous avons affaire à quelqu’un qui sait jouer avec les différentes modalités des critères Hiérarchie et Paix/Conflit ; de plus, cette personne se montre capable de métacommuniquer : en souriant, elle échappe au dualisme Répondre ou Se soumettre, en disant clairement : je ne veux pas jouer à ce jeu de guéguerre avec toi. (Sauf s’il s’agit d’un sourire moqueur)
En effet, métacommuniquer c’est refuser de répondre par Oui ou par Non mais dire : « Je ne réponds pas à ce genre de question ».
On change bien de niveau communicationnel ; cela surprend souvent l’autre, ce qui n’est pas le moindre avantage.
Ici, dans le Jeu POLEMIOS®, le joueur disposant de 18 cartes de stratagèmes dans le jeu standard et de 36 cartes dans le jeu PRO, le joueur gagnant sera probablement celui qui aura su se servir du maximum de stratagèmes au cours de la partie. Nous dirons par convention que le nombre de cartes jouées au cours d’une partie représente la variété du joueur au cours de cette partie.